La préparation de la retraite est un sujet qui concerne chacun d’entre nous, quel que soit notre âge ou notre situation professionnelle. Avec l’allongement de l’espérance de vie et l’évolution du système de retraite français, il devient essentiel d’anticiper et de mettre en place des solutions d’épargne adaptées pour maintenir son niveau de vie après la cessation d’activité. Parmi les différentes options disponibles, le Plan d’Épargne Retraite (PER) s’impose comme un dispositif particulièrement intéressant pour optimiser son avenir financier.
Les différents types de plans d’épargne retraite disponibles
Depuis le 1er octobre 2019, le paysage de l’épargne retraite a été simplifié avec la création du Plan d’Épargne Retraite (PER). Ce nouveau dispositif remplace progressivement les anciens produits comme le PERP, le PERCO ou encore le PREFON, qui ne sont plus commercialisés depuis le 1er octobre 2020. Toutefois, les contrats existants continuent de fonctionner normalement. Le PER se présente comme une solution d’épargne à long terme permettant de se constituer une retraite supplémentaire, avec la possibilité d’effectuer des versements en une fois ou de manière échelonnée. Il offre également des informations sur https://www.corum.fr/per où vous pouvez trouver des détails complets sur ce type de placement.
Caractéristiques du PER individuel et collectif
Le PER se décline en trois catégories principales : le PER individuel (PERI), le PER d’entreprise collectif (PERECO ou PERECOL) et le PER d’entreprise obligatoire (PERO). Le PER individuel est accessible à toute personne majeure depuis le 1er janvier 2024. Il peut être alimenté par des versements volontaires et offre la possibilité d’obtenir un capital ou une rente à la retraite. Il existe sous deux formes : le PER d’investissement, qui fonctionne comme un compte-titres, et le PER d’assurance, qui prend la forme d’un contrat d’assurance de groupe. Par défaut, l’épargne est gérée selon le principe de la gestion pilotée, qui ajuste automatiquement le niveau de risque en fonction de l’approche de l’âge de la retraite.
De son côté, le PER d’entreprise collectif est proposé à l’ensemble des salariés d’une entreprise, mais son adhésion reste facultative. Il peut être alimenté par l’épargne salariale (participation, intéressement) ainsi que par des versements volontaires. L’entreprise peut également contribuer sous forme d’abondement, plafonné à 7 536 euros. Quant au PER d’entreprise obligatoire, il concerne tous les salariés ou certaines catégories spécifiques, avec une adhésion obligatoire pour les salariés concernés. Il est financé par les versements obligatoires des salariés et de l’entreprise, auxquels peuvent s’ajouter des versements volontaires.
Comparaison entre PER, PERP et contrats Madelin
Le PER individuel succède au PERP et au contrat Madelin, tandis que le PER d’entreprise collectif remplace le PERCO, et le PER d’entreprise obligatoire vient se substituer au contrat article 83. Une des grandes innovations du PER par rapport à ses prédécesseurs réside dans sa flexibilité accrue, notamment en matière de sortie. En effet, l’épargne accumulée peut être récupérée sous forme de rente viagère ou de capital au moment de la retraite, alors que les anciens dispositifs imposaient généralement une sortie en rente. Cette souplesse représente un avantage considérable pour les épargnants qui souhaitent disposer librement de leur capital à la retraite.
Autre différence notable : le transfert de l’épargne. Il est désormais possible de transférer l’épargne des anciens plans vers un nouveau PER, ce qui facilite la consolidation des différents produits d’épargne retraite. Les frais de transfert sont plafonnés : ils sont gratuits après 5 ans de détention pour un PER individuel vers un autre PER, et limités à 1% de l’épargne avant ce délai. Pour les autres plans vers un PER individuel, les frais sont plafonnés à 5% si le plan est détenu depuis moins de 10 ans.
Critères de sélection d’un plan d’épargne retraite adapté à votre situation
Pour choisir le meilleur plan d’épargne retraite, plusieurs critères doivent être pris en compte. D’abord, il convient d’évaluer votre horizon de placement en fonction de votre âge actuel et de l’âge prévu pour votre départ à la retraite. Cette analyse temporelle permettra d’ajuster votre stratégie d’investissement. En effet, plus la retraite est éloignée, plus il est possible de privilégier des supports dynamiques potentiellement plus rémunérateurs mais aussi plus risqués.
La diversification des placements constitue également un élément déterminant. Un bon PER doit offrir une large gamme de supports d’investissement : fonds en euros sécurisés, unités de compte actions, obligations, immobilier (SCPI, SCI, OPCI), etc. Par exemple, certains PER comme le Suravenir PER proposent plus de 150 fonds labellisés ISR, 14 SCPI, 9 SCI et 5 OPCI, permettant une diversification optimale. La performance des fonds proposés et les frais appliqués sont également des critères essentiels. À titre d’exemple, certains PER affichent des performances de l’ordre de 3% nets en 2024 pour leurs fonds en euros.
L’importance de la fiscalité dans votre choix
La fiscalité représente un élément crucial dans le choix d’un PER. L’un des principaux avantages de ce dispositif réside dans la déductibilité des versements volontaires du revenu imposable, dans la limite de plafonds spécifiques. Pour les revenus de 2024, ce plafond est fixé à 10% des revenus professionnels nets de cotisations sociales et de frais professionnels, avec une déduction maximale de 35 194 euros, ou 4 637 euros si ce montant est plus élevé. Cette déduction peut permettre une économie d’impôt significative, pouvant atteindre 45% du versement pour les contribuables les plus imposés.
Il est important de noter que les plafonds non utilisés au cours des trois années précédentes peuvent être reportés, offrant ainsi une flexibilité supplémentaire pour optimiser la déduction fiscale. Par ailleurs, les versements peuvent être optionnellement non déductibles, ce qui modifiera la fiscalité applicable lors de la sortie. Cette option peut s’avérer intéressante pour les personnes dont le taux marginal d’imposition est susceptible d’augmenter à la retraite. La connaissance de votre situation fiscale actuelle et de son évolution probable est donc essentielle pour faire le bon choix.
Options de sortie et flexibilité du capital
L’un des atouts majeurs du PER par rapport aux anciens produits d’épargne retraite réside dans la flexibilité des options de sortie. À l’âge de la retraite, l’épargnant peut choisir de récupérer son épargne sous forme de capital, de rente viagère, ou d’un mix des deux, à l’exception des sommes issues des versements obligatoires du PERO qui doivent être liquidées sous forme de rente (sauf si le montant est inférieur à 110 euros par mois, auquel cas une conversion en capital est possible).
Le PER prévoit également des cas de déblocage anticipé qui permettent de récupérer son épargne avant l’âge de la retraite. Ces cas comprennent l’acquisition de la résidence principale (sauf pour les sommes issues des versements obligatoires du PERO), le décès du conjoint ou du partenaire de PACS, l’invalidité, le surendettement, la cessation d’activité suite à une liquidation judiciaire, et l’expiration des droits aux allocations chômage. Cette souplesse constitue un avantage non négligeable, notamment pour les personnes qui souhaitent conserver une certaine liquidité de leur épargne en cas de coup dur ou pour un projet immobilier important. Le choix d’un PER doit donc tenir compte de ces possibilités de déblocage anticipé en fonction de vos projets personnels à moyen et long terme.